ils sont encore nombreux a nous avoir  quitté durant cette année 2023

 

De la politique au monde du sport en passant par la culture, de nombreuses personnalités ont perdu la vie cette année 2023. Je vous propose un récapitulatif de ces disparitions de manière chronologique et non exhaustive. De Jane Birkin à Jean-Pierre Elkabbach, en passant par Just Fontaine ou Milan Kundera, retour en images sur ces décès qui ont ému ou marqué la France et le monde.

*Paco Rabanne (3 février)

Le célèbre couturier, parfumeur et homme d’affaires est décédé à Portsall, près de Brest (Finistère), où il résidait. Paco Rabanne a marqué l’univers de la mode pendant plus d’un demi-siècle avec son style excentrique et visionnaire. Ses choix audacieux de matériaux, sa façon de les travailler et sa vision avant-gardiste ont influencé toute une génération de couturiers.

*Just Fontaine (1er mars)

Le recordman des buts marqués dans une seule Coupe du monde est décédé cette année à l’âge de 89 ans. En 1958 en Suède, Just Fontaine en avait marqué treize, un record que personne n’a réussi à tutoyer depuis des décennies. Dans les années 1970, l’ancien buteur avait aussi été l’entraîneur du PSG lors de sa montée en première division.

*Marion Game (24 mars)

Incontournable Huguette de « Scènes de ménages » sur M 6, l’actrice est morte à l’âge de 84 ans. Elle qui avait tout traversé, les rôles minuscules puis un peu plus grands, les pièces de boulevard dans « Au Théâtre ce soir » tout au long des années 1970, les nanars de « Mon curé chez les Thaïlandais » à « Les bidasses en folie », mais aussi de multiples doublages.

*Tina Turner (24 mai)

Elle était la star des tubes « What’s Love Got to Do with It », ou encore « The Best ». Anna Mae Bullock, de son vrai nom, était née en 1939 dans le Tennessee, et avait commencé sa carrière dans les années 1950, aux côtés du musicien Ike Turner, devenu plus tard son mari. Tina Turner laisse derrière elle une production prolifique, avec plus de 200 millions de disques vendus au cours de sa carrière.

*Guillaume Bats (1er juin)

L’humoriste atteint de la maladie des os de verre est décédé à l’âge de 36 ans. Depuis plus de dix ans, sa mini-silhouette et sa maxi-autodérision avaient fait le bonheur des spectateurs, à la télévision mais aussi sur scène. Aux côtés d’autres humoristes comme Jérémy Ferrari ou du magicien Éric Antoine, il avait fait de sa différence une force dont il n’hésitait jamais à rire.

*Silvio Berlusconi (12 juin)

L’ancien président du Conseil italien, qui souffrait d’une maladie chronique, est décédé après plusieurs hospitalisations répétées à Milan, sa ville natale, celle de l’AC Milan, le club de foot avec lequel l’homme d’affaires avait conquis des dizaines de titres nationaux et européens. Au total, il avait été visé par une trentaine de procès sur autant d’années dans sa vie. Des scandales sexuels ou encore financiers pour lesquels il n’a reçu qu’une seule condamnation définitive.

*Léon Gautier (3 juillet)

Il était le dernier des 177 Français à avoir débarqué en Normandie en 1944, Léon Gautier est mort cette année à l’âge de 100 ans. Né en 1922 à Rennes (Ille-et-Vilaine), il avait rallié Londres et le général de Gaulle en juillet 1940 avant d’aller se battre au Cameroun, au Congo, en Syrie et au Liban, avant le débarquement. Il n’avait eu de cesse de s’engager « pour la paix » depuis. Lors d’un hommage national, Emmanuel Macron a salué « un Français ordinaire résolu à accomplir l’extraordinaire ».

*Milan Kundera (11 juillet)

L’écrivain tchèque Milan Kundera naturalisé français est décédé à l’âge de 94 ans à la suite d’une longue maladie. Mondialement connue, son œuvre a été traduite dans plus de 80 langues. Après son premier roman « La plaisanterie » en 1967, il s’était exilé en France en 1975 et avait publié « L’insoutenable légèreté de l’être » paru en 1984. Quelques semaines après sa mort, le roman s’est classé en première position des ventes.

*Jane Birkin (16 juillet)

La chanteuse et comédienne est décédée à l’âge de 76 ans, après avoir dû annuler plusieurs concerts pour raisons de santé. La muse et ambassadrice de Serge Gainsbourg, arrivée en France à 22 ans de son Angleterre natale dont elle avait l’accent, laisse derrière elle tout un répertoire de chansons et de films.

*Sinéad O’Connor (26 juillet)

L’interprète de « Nothing Compares 2 U » avait enregistré dix albums studio et un en public au cours de sa carrière, commencée dans les années 1980. Elle est décédée à l’âge de 56 ans. Au début des années 1990, son crâne rasé et ses grands yeux de faon blessé avaient fait irruption dans le paysage musical mondial. L’Irlandaise au parcours chaotique et sinueux a reçu un immense hommage de ses compatriotes à l’occasion de ses funérailles, pour lesquelles une procession a eu lieu.

*Geneviève de Fontenay (1er août)

Elle était « la dame au chapeau ». La figure historique du concours Miss France est morte à l’âge de 90 ans, des suites d’un arrêt cardiaque. Elle avait dirigé le concours pendant 60 ans, avant de claquer la porte et de créer son propre concours, Miss Prestige National. Retirée de la vie publique depuis des années, elle avait été mise en examen en juin pour injures et incitation à la discrimination transphobes. Conformément à sa volonté, aucune Miss n’a assisté à ses obsèques, mais un hommage lui a été rendu à l’occasion de Miss France 2 024.

*Hélène Carrère d’Encausse (5 août)

Première femme à la tête de l’Académie française, l’historienne était une spécialiste de l’URSS et la Russie. Entrée à l’Académie en 1990, elle en était devenue neuf ans plus tard secrétaire perpétuel en remplacement de Maurice Druon. Elle est décédée à 94 ans, « entourée de sa famille ». « Comme elle, son legs est immortel », avait alors réagi Emmanuel Macron, qui a présidé un hommage national en son honneur début octobre.

*Jean-Louis Georgelin (18 août)

Il n’aura pas pu voir la reconstruction achevée. Le général Jean-Louis Georgelin, qui avait été missionné par Emmanuel Macron pour piloter la reconstruction de Notre-Dame de Paris à la suite de l’incendie de 2019, est décédé accidentellement dans les Pyrénées, à l’âge de 74 ans. Il effectuait une randonnée, lorsqu’il a probablement été victime d’une chute. Un hommage lui a été rendu aux Invalides, avant que son bras droit, Philippe Jost, ne lui succède à la tête du chantier de l’édifice.

*Wahid Bouzidi (20 août)

Hospitalisé à Marrakech (Maroc) après un AVC le 16 août, l’humoriste franco-algérien de 45 ans révélé par le « Jamel Comedy Club » n’a pas survécu à ce nouvel accident. Outre ses succès dans le stand-up, il était aussi apparu dans différents films populaires comme « Neuilly sa mère, sa mère », ou encore « Nicky Larson » et « le Parfum de Cupidon », réalisés par Philippe Lacheau, en 2018. Il était également un habitué de l’émission d’Arthur « Vendredi tout est permis » sur TF 1.

*Jean-Pierre Elkabbach (3 octobre)

Ex-patron de France Télévisions et de Public Sénat, le journaliste aux interviews politiques musclées est mort à l’âge de 86 ans. Il avait couvert l’actualité politique sous huit présidents de la République et une vingtaine de Premiers ministres. « Il avait une curiosité universelle et permanente », avait réagi son ex-collègue d’Europe 1 Catherine Nay. Un hommage lui a été rendu par Emmanuel Macron, à France Télévisions, qui a rebaptisé ses locaux la « Maison Jean-Pierre Elkabbach ».

*Marwan Berreni (12 octobre)

Après deux mois d’angoisse et d’attente, le corps de l’acteur avait été retrouvé par les gendarmes dans une maison abandonnée de Corcelles-en-Beaujolais (Rhône). Marwan Berreni, rendu célèbre par son rôle d’Abdel Fedala dans « Plus belle la vie », avait 34 ans. Il était porté disparu depuis le 12 août après un accident de la route survenu à Mâcon (Saône-et-Loire). Il devait être l’un des personnages principaux dans la nouvelle version de la série, qui démarre en janvier sur TF 1.

*Hubert Reeves (13 octobre)

Scientifique accompli et amoureux de la nature, le savant franco-canadien s’est éteint à 91 ans. L’astrophysicien, auteur de « Patience dans l’azur » était un vulgarisateur hors pair, bien connu de ses lecteurs et des téléspectateurs. Conteur magistral de l’histoire de l’Univers célèbre dans le monde entier, il s’était également illustré par sa citation « Regarder loin, c’est regarder tôt », pour évoquer l’espace-temps.

*Matthew Perry (28 octobre)

Il a laissé ses cinq « Friends » orphelins. L’inoubliable interprète de Chandler dans la série des années 1990-2000 est décédé des suites d’une noyade, couplée à la prise de plusieurs sédatifs, dont la kétamine. Après avoir combattu ses addictions à la drogue et à l’alcool, le comédien semblait avoir rompu avec ses démons. Sa mort a suscité d’immenses vagues de réactions chez les fans de la série, des fidèles des années 1990 aux plus jeunes qui ont découvert la série ces dernières années.

*Gérard Collomb (25 novembre)

L’ancien ministre de l’Intérieur s’est éteint à l’âge de 76 ans auprès de sa famille, victime d’un cancer de l’estomac dont il avait annoncé souffrir en septembre 2022. Premier à croire en les chances du futur président de la République, il a reçu un hommage appuyé d’Emmanuel Macron lors de ses obsèques, mais aussi de ses anciens administrés de la ville de Lyon, dont il a été maire pendant près de 20 ans.

*Guy Marchand (15 décembre)

Il n’avait « jamais assumé » cette chanson selon Vladimir Cosma, mais c’est celle qui lui colle à la peau. L’interprète de « Destinée », inoubliable dans son rôle de Nestor Burma dans la série éponyme, est décédé à l’âge de 86 ans. Au cinéma, il avait aussi joué dans les films « Garde à vue » ou « L’Été en pente douce ». Acteur, chanteur crooner, musicien, il a été inhumé ce mercredi dans les Bouches-du-Rhône.

*Jacques Delors (27 décembre)

L’ancien président de la Commission européenne est mort ce mercredi 27 décembre à son domicile parisien « dans son sommeil », a précisé sa fille Martine Aubry. Père de l’euro et figure de la gauche française, il fut ministre de l’Économie et des Finances sous François Mitterrand (1981-1984) et avait douché les espoirs de la gauche en refusant de se présenter à l’élection présidentielle de 1995. Un choix que cet architecte de l’Europe affirme ne jamais avoir regretté.

*** Mais aussi

Parmi les nombreuses autres personnalités qui nous ont quittés cette année, il y a aussi l’ancien ministre de la Défense François Léotard (25 avril), le comédien Michel Cordes (5 mai), le réalisateur Valentin Petit (20 mai), l’interprète Jean-Louis Murat (25 mai), le joueur d’e-sport Twisten (7 juin), le jeune cycliste Gino Mäder (16 juin), le chanteur belge Claude Barzotti (24 juin), le journaliste Gérard Leclerc (16 août), le chanteur italien Toto Cutugno (22 août), l’acteur David McCallum (25 septembre), la poétesse Prix Nobel de littérature Louise Glück (13 octobre), l’ex-secrétaire d’État américain Henry Kissinger (29 novembre), ou encore la journaliste Clémentine Vergnaud (23 décembre).

Il y a quarante ans, le poète s’en allait.

Ce jour-là, Georges Brassens a cassé sa pipe

Hier c’était la st Narcisse mais également l’anniversaire de la mort de George Brassens à l'âge de 60 ans.

le 29 octobre 1981  Le célèbre poète et chanteur a d'abord été tourneur chez Renault. Ses premiers poèmes sont publiés à compte d'auteur en 1942. Il a fait ses débuts chez Patachou, à Montmartre, en 1951. Troubadour des temps modernes, il a signé pendant 30 ans quelque 135 chansons, souvent gaillardes, parfois tragiques, dans lesquelles on retrouve les grands thèmes de l'amour, la mort et l'amitié.

Envie de mieux connaître Georges Brassens ?

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Venu à Paris à l’âge de 18 ans, le Sétois Georges Brassens (1921-1981) travaille à devenir poète et écrivain. L’année de ses 30 ans, il passe des auditions pour faire connaître la trentaine de chansons qu’il a écrites. Un an plus tard, en 1952, la chanteuse Patachou lui prend quelques textes et le pousse à interpréter lui-même les autres. Dans le cabaret de Patachou, puis aux Trois Baudets, il plaît tout en faisant scandale. Il signe son premier disque.

Le Gorille et La Mauvaise Réputation, deux des premiers titres qu’il enregistre en 1952, sont interdits de passage à la radio. Anarchiste dans sa jeunesse – il collabore au journal Le Libertaire –, Georges Brassens demeurera toute sa vie rétif à l’ordre établi, se moquant notamment de l’Eglise catholique (Le Mécréant, Tempête dans un bénitier).

Avec Hécatombe, Le Cocu, Les Trompettes de la renommée et bien d’autres, il s’arroge le record du nombre de chansons censurées par le comité d’écoute, en place jusqu’en 1964. « Je ne pense pas qu’elles souillent les oreilles », commente Brassens, ajoutant que leur non-diffusion lui « permet de les garder plus longtemps ».

Fidèle à ses premières amours envers la poésie, Brassens met en musique et chante de nombreux poèmes de Villon, Hugo, Verlaine, Aragon…, mais il se distingue surtout par les cent cinquante chansons dont il écrit les paroles. Mêlant mots recherchés et argot, références littéraires et tranches d’humanité, vers en alexandrins et humour, il devient en 1967 le premier chanteur à recevoir le Grand Prix de poésie de l’Académie française. A cette occasion, Le Monde salue un « merveilleux artisan de la langue française ».

S’il s’illustre par sa finesse d’écriture, Brassens est aussi un compositeur accompli. Sous des allures modestes et son refus des orchestrations – « Je fais en sorte que la musique souligne les paroles, sans prendre le pas sur elles » – se cachent des mélodies ciselées, d’une précision et d’une rigueur peu communes, rythmées et complexes à interpréter.

La mort s’invite dans plus de la moitié des chansons de Brassens. Le mot figure dans soixante-sept d’entre elles, selon le site Analyse Brassens. Souvent questionné à ce propos, il dit penser à la mort « comme tout le monde » et « aimer plaisanter » avec elle. C’est le cas dans Le Fossoyeur, Trompe la mort ou Le Testament (« J’ferai la tombe buissonnière »), tandis qu’il affirme son refus de Mourir pour des idées et laisse place à l’émotion dans Le Vieux Léon.

Après sa disparition, d’un cancer généralisé, en 1981, le monument de la chanson qu’est Brassens est peu repris. Le premier hommage collectif sort en 1991, suivi en 1996 de disques de Renaud et de Maxime Le Forestier, son héritier le plus direct, avec Pierre Perret. Dans la génération suivante, Miossec et Dominique A disent leur dette envers Brassens, le rappeur JoeyStarr comme le groupe de reggae Sinsemilia le reprennent.

Sa Discographie

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